Pour poursuivre votre navigation dans de bonnes conditions vous devez accepter l'utilisation de Cookies sur notre site.

J'accepte

Tapis & Kilims Berbères par "Tapis Amazigh"

A la différence des Tapis d’Orient qui sont le plus souvent réalisés à partir de modèles préétablis, la tisserande berbère fait preuve d’improvisation, de créativité et de fantaisie dans sa représentation des signes et des motifs symboliques ainsi que dans son choix de couleurs chatoyantes que sa mère ou une personne proche de la tribu lui ont appris à maitriser durant sa jeunesse. Ces couleurs chaleureuses et les formes géométriques des motifs représentés donnent une personnalité évidente aux tapis berbères qui s’intègrent avec bonheur dans la plupart des styles de décoration à l’intérieur desquels ils se fondent tout en mettant en valeur les différents éléments qui les entourent.

L’Art de la Tisserande Berbère

Chez les Berbères du Maroc, le tissage des tapis est pratiqué uniquement par les femmes dont la plupart ont montré une prédisposition depuis leur enfance. Une fois qu’elles maîtrisent les différentes techniques de tissage et de teinture et qu’elles ont bien assimilé les signes et les motifs symboliques propres à leur tribu, elles vont être de plus en plus capables d’improviser en y exprimant leur sensibilité et leur imagination. Une fois qu’elle se retrouve chez elle devant son métier à tisser, la tisserande se laisse aller suivant l’inspiration du moment. Son côté créatif va être spontané et la part d’improvisation qu’elle va manifester fait penser à la chanteuse ou au trompettiste de Jazz qui eux aussi vont improviser autour d’un thème en changeant spontanément les accords, les gammes et les rythmes pendant leur chorus. La tisserande va également changer les motifs, les couleurs et les rythmes durant toute la réalisation de son tapis et quand celui-ci sera terminé et réussi, nous aurons alors une véritable œuvre d’art qui déclenche en nous une émotion aussi forte que celle que nous avons pu ressentir devant un tableau ou lors d’un concert. Lorsque son tapis est réussi, la tisserande est heureuse et fière mais elle ne se considérera pas pour autant comme une artiste car pour elle, le côté utilitaire de sa réalisation est aussi important que le côté esthétique. Pour nous, lorsque son tapis est réussi, c’est véritablement de l’Art et il aura sa place aussi bien accroché au mur comme tableau que présenté au sol.

Les Tapis Berbères et leurs Symboles

Indépendamment des spécificités régionales et tribales dont nous avons tenu compte pour répartir notre collection en trois régions : Moyen Atlas, Haut Atlas et Haouz de Marrakech, les tapis berbères peuvent être classés également en trois catégories : les tapis à points noués, les tapis tissés qui correspondent à des Kilims et que l’on appelle « des Hanbels » au Maroc, et les tapis sur lesquels plusieurs techniques de tissage sont utilisées sur une même pièce : parties tissées, parties nouées et parties brodées comme pour les tapis « Glaoua » du Haut Atlas. Par ailleurs, les motifs symboliques que l’on retrouve le plus souvent sur les tapis berbères des différentes tribus sont : les losanges, les triangles, les carrés, les rectangles, les chevrons, les étoiles, les croix, les X, les lignes brisées, les zigzags, les personnages et les animaux stylisés…La forme presque toujours géométrique de ces motifs a été une grande source d’inspiration pour un certain nombre d’artistes célèbres du XXe siècle dont Le Corbusier qui disait couramment à ses élèves : « …Faire comme les Berbères : allier à la géométrie la plus notoire fantaisie ». Si la véritable signification des signes et des motifs symboliques berbères est un sujet très vaste dans lequel différentes perceptions et interprétations sont possibles, nous savons en tout cas qu’ils ont des rapports étroits avec l’Art Rupestre, les tatouages et l’écriture berbère « Tifinagh » et que leur origine remonte à des époques très lointaines : Période Phénicienne, Néolithique, voire Paléolithique Supérieur.

Les Tapis Berbères reconnus par l’Art International

Les tapis et les tissages berbères dont l’origine remonte à plusieurs millénaires ont inspiré un certain nombre d’artistes et de peintres européens du Moyen Age et de la Renaissance et sont présents dans différents tableaux de peintres célèbres, tels que Giotto, Jan Van Eyck, Memling, Jan Vermeyen et l’époque Flamande. A partir du début du XXe siècle et suite à une longue période d’oubli, certains peintres comme Delacroix, Matisse et Nicolas De Stael vont séjourner au Maroc où ils seront très inspirés et marqués par les couleurs chatoyantes et les formes géométriques de l’Art Berbère. Il en est de même pour d’autres grands artistes européens comme Paul Klee, Kandinsky et Le Corbusier, qui se sont particulièrement intéressés aux tissages et aux tapis berbères, redécouvrant l’Art Berbère en général avec ses couleurs et ses formes géométriques dont ils vont beaucoup s’inspirer dans leurs travaux et dans leurs œuvres. Ces derniers vont d’ailleurs régulièrement parler, enseigner et écrire sur l’Art Berbère. On peut dire qu’après avoir été oubliés ou ignorés pendant une longue période, la Culture et l’Art Berbère sont maintenant largement réhabilités dans les musées et dans de nombreuses expositions et reconnus par les critiques et les grandes personnalités de l’Art International. De plus, l’hommage qui a été rendu par le Musée des Arts Premiers, Quai Branly à Paris, à l’Art et à la Culture Berbère et tout particulièrement aux tissages et aux tapis berbères a été ressenti au Maroc comme une véritable reconnaissance et un encouragement pour toutes les tisserandes de ce pays.